POST-PUNK

Les balbutiements de la New-Wave
La naissance du genre gothique

 
Robert Smith (The Cure) - 1998
Photo : Stéphane Burlot

C’est en 1977 que le monde musical subit un électrochoc irréversible. En plein âge d’or du disco, un groupe de rockers sales, débraillés et criards stupéfie l’Angleterre par la crudité de sa musique et de ses actes. Fabriqués en quelques mois, les Sex Pistols vont cependant durablement impressionner leur époque.

C’est le début du mouvement punk, un retour à un rock n’roll brutal, primaire, sans recherche apparente de subtilité. C’est là le cri de désespoir des basses classes de l’Angleterre, alors sous la férule des conservateurs. La pauvreté, la misère, le peu d’avenir des jeunes prolétaires… Autant de thèmes qui donneront au mouvement punk des paroles déchirantes, dures, dénuées d’illusions.

Le punk est la prise de conscience d’un inextricable malaise social à travers l’exutoire d’une nouvelle scène musicale, toute de bruit et de fureur.

Le slogan “No Future”, emprunté aux mêmes Sex Pistols, va vite devenir le mot d’ordre de toute une génération, dont la précoce amertume et le profond désespoir vont poser les bases d’une création musicale inspirée par le nihilisme, le mal-être, la révolte individuelle ou collective contre une société injuste, inhumaine et aseptisée.

Ce retour à un rock brutal, loin des musiques progressives et mélodieuses des années 70, marque le début d’un nouveau son. D’autant plus que, pour être les plus bruyants et les plus remarqués, les Sex Pistols ne sont pas les seuls à représenter le genre. La même année, d’autres groupes punks vont sortir leurs premiers albums : The Damned, The Undertones, 999, X-Ray Spex...

Rédacteurs : M. Glenadel & C. Lorentz



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